Accompagnement socioprofessionnel des personnes éloignées de l’emploi

Accompagnement socioprofessionnel des personnes éloignées de l’emploi

Les Jardins de Cocagne utilisent activités économiques environnementales (maraîchage biologique, espaces verts, filières alimentaires biologiques…) comme supports pédagogiques et de remobilisation pour des personnes éloignées de l’emploi.

Il existe plus d’une centaine de Jardins de Cocagne en France, fédérés par un réseau national, qui partagent et défendent des valeurs communes : refus des exclusions et de toute discrimination, cohésion sociale, économie solidaire et respect de l’environnement.

Le chemin du retour à l’emploi passe non seulement par des parcours de formation, mais aussi par une reprise de confiance d’anciens salariés ou de personnes très éloignées de l’emploi. Les Jardiniers en parcours d’insertion participent à la production maraîchère et bénéficient, sur leur temps de travail (28h/semaine), d’un accompagnement socioprofessionnel pour les aider à lever progressivement les différents freins à l’accès à l’emploi.

A travers la mise en situation professionnelle sur les Jardins mais aussi des périodes de stage dans d’autres entreprises, ils acquièrent ou révèlent des compétences, transférables à d’autres domaines d’activité, notamment dans les secteurs dits porteurs ou en tension : bâtiment, restauration, grande distribution, etc. et qu’il s’agit de repérer afin de les valoriser et faciliter l’orientation de la personne. Pour faciliter les stages pendant le parcours d’insertion et à l’accès à l’emploi à l’issue de ce parcours, chaque Jardin de Cocagne développe des relations privilégiées avec les entreprises du territoire, notamment à travers la constitution de « Clubs entreprises ».

A l’issue de leur parcours en insertion, une majorité de Jardiniers en insertion réussissent à intégrer une formation ou obtenir un emploi – pour certains dans des métiers de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.

En Haute-Garonne, il existe actuellement trois Jardins de Cocagne :

  • Les Jardins du Comminges, à Huos
  • Les Jardins du Volvestre, à Salles-sur-Garonne
  • Les Jardins du Girou, à Gragnague

Pour candidater à un poste en insertion sur l’un des jardins, il faut obtenir une « prescription » de son conseiller Pôle Emploi, Mission locale ou Cap Emploi, ou d’un travailleur social habilité. Il est également possible de contacter directement les Jardins. Les parcours en insertion sont ouverts non seulement aux chômeurs de longue durée mais aussi aux personnes très éloignées de l’emploi nécessitant un accompagnement socioprofessionnel (public justice, femmes au foyer souhaitant reprendre une activité, jeunes éloignés de l’emploi, etc.).

Les municipalités peuvent favoriser l’implantation d’un Jardin de Cocagne sur leur territoire dans une perspective d’accompagnement des demandeurs d’emploi, de création d’activité économique, de production de légumes bio locaux et de soutien à une agriculture agroécologique : mise à disposition de foncier, financement, lien avec les habitants et les entreprises, ancrage sur le territoire, etc…

Pour en savoir plus :

→Consulter le blog du Réseau Cocagne “C’est quoi ce travail”, espace participatif de débat entre acteurs mobilisés autour de la question de l’emploi, de l’insertion et du travail (professionnels, universitaires ou institutionnels) : Quelle est la place du travail (ou de l’activité) dans l’individualité et dans le rapport aux autres ? Quel est le rôle de l’insertion par l’activité économique dans l’inclusion sociale des individus ? Comment insérer des personnes dans une économie qui les a abandonnés ? Quelles sont les mutations du travail à prévoir ou à espérer pour une meilleure inclusion sociale ?

→Lire l’article Face à la crise sociale, ce que peuvent les maires

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